Together Faraway
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 ~ Hanna Elly Conrad ~

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Hanna E.ConradHanna E.Conrad
    ADMINISTRATRICE;
    Live in the Moments
Messages : 1525
Date d'inscription : 16/01/2011
Age : 34
Localisation : Northern Port Hudson
Emploi/loisirs : Gérante du Lucky Leon's Cupcake
~ Hanna Elly Conrad ~ Vide
MessageSujet: ~ Hanna Elly Conrad ~   ~ Hanna Elly Conrad ~ Icon_minitimeLun 28 Fév - 23:44



Hanna Elly CONRAD

ft OLIVIA WILDE

♣️ SURNOM(S): ici ♣️ ÂGE : 25ans ♣️ DATE DE NAISSANCE : 25 avril 1985 ♣️ LIEU DE NAISSANCE : Port Hudson ♣️ ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle ♣️ EMPLOI : Gérante du Lucky Leon's Cupcake ♣️ STATUT : Célibataire ♣️ ORIGINES : Américaine



Une histoire à t'en donner le tournis


(c) Mistaken & Misery Angel




Ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui ... Allongée dans ce fauteuil depuis bientôt dix minutes, je contemplais encore et encore ce putain de plafond. Qu’est que je foutais là ? Je me le demande encore. Sur les conseils d’Alison, j’avais pris rendez-vous chez un psy pour extérioriser mes « problèmes ». Mais avais-je vraiment des problèmes ? Le silence devenait pesant, j’avais envie de partir, surtout que cette femme avait ce regard insistant sur moi, elle voulait que je commence à parler de moi, mais par ou commencer ? Mon enfance chaotique, mon histoire d’amour désastreuse, ma fuite de Port Hudson pour oublier le tout ?

La psy ne parlait pas, et moi non plus. Je ne savais pas quoi lui dire…je n’avais pas pour habitude de m’ouvrir à des étrangers, je parle déjà peu de moi aux personnes qui me connaissaient depuis toujours, alors à quelqu’un que je ne connais pas, ça m’est impossible. Pourtant, une partie de moi avait envie de parler, de s’exprimer, de crier, de mettre des mots sur mes maux, et qu’on me réponde que je ne suis pas si fautive que ça dans l’histoire. Voyant que le temps ne passait pas, je la regardais et sortis de mon mutisme comme pour me confesser…

« Le 25 avril 1985, Sophie et moi avons vu le jour, mais ce qui doit être un heureux évènement chez toutes les familles, c’est vite transformé en tragédie. Ma mère est morte quelques heures après nous avoir mit au monde. Mon père était, et est, totalement dévasté d’avoir perdu l’amour de sa vie. Et je crois que d’une certaine manière, il nous tient responsable, ma sœur et moi, de lui avoir enlevé sa moitié. J’ai toujours rêvé d’avoir une famille normale, de rentrer de l’école et de trouver ma mère dans la cuisine nous faisant des gâteaux, et de mon père qui rentre, sourire aux lèvres, en nous déposant un baiser sur le front. Une famille heureuse, tout simplement. A la place, j’ai eu droit à un père totalement absent, et pour seuls gestes d’affections, ses coups sur mon petit corps d’enfant. J’avais cette habitude d’aller me réfugier dans ma chambre quand je l’entendais rentrer, en espérant qu’en faisant semblant de dormir, il n’allait pas venir pour nous engueuler ou autres. J’avais vraiment peur de lui, il me terrorisait, si bien que je m’efforçais d’être une petite fille parfaite pour ne pas l’énerver, mais j’ai vite compris que quoi que je fasse, il m’en voudrait toujours pour la mort de ma mère. D’ailleurs, il nous le reprochait plusieurs fois par jours, en disant qu’on avait fait de sa vie un enfer, qu’il était vide d’émotion, et qu’il ne nous aimait pas. J’en ai souvent pleuré, et Holly et Alyson, mes sœurs ainées, me réconfortaient comme elles pouvaient…Sophie a toujours été plus forte que moi sur ce point là, car elle n’hésitait pas à le défier alors que moi au contraire, je le fuyais.

Puis vers cinq ans, il a décidé de déménager, il ne voulait pas rester dans une maison qui lui rappeler trop de souvenir. Il loua un appartement totalement insalubre dans la banlieue de Port-Hudson, et c’est ici qu’on allait grandir. Il nous avait traîné ici bien malgré lui. Et si ça tenait qu’à lui, il nous aurait certainement abandonné, mais ayant fait une promesse à notre mère, il se devait de la tenir.

Notre mère, Elizabeth Conrad, surnommée affectueusement « Eli » par mon père, était une femme vraiment formidable selon mes sœurs. Holly a toujours eu cette envie de nous la faire connaitre, elle nous parlait d’elle tout le temps, comme pour entretenir le souvenir, mais je pense qu’au fond, c’était plus pour s’en rappeler elle, car moi, bien que j’aime ma mère, je ressens moins son manque. J’ai été habituée à vivre comme ça. Holly endossait ce rôle contre son gré, mais elle nous disait toujours que c’est ce qu’aurait voulu maman. Je ne suis pas d’accord, elle a carrément tout abandonné pour notre confort, et je ne la remercierais jamais assez pour ce qu’elle a fait.

J’ai continué à vivre normalement, essayant de me construire comme je pouvais dans une famille totalement brisée. Brisée d’un point de vu parental, car avec mes sœurs, nous étions plus soudées que jamais. Sophie est certainement la personne la plus importante de ma vie, la seule qui me comprend en un regard, celle qui sait quand je vais mal, celle a qui je peux tout dire sans crainte d’être jugée, et c’est aussi celle qui me fait rire aux éclats. J’ai vécut toutes ces galères à ses cotés, et bien que notre lien fusionnel de « jumelles » nous rapproche, notre vécut nous rassemble encore plus. Elle sait plus que personne ce que j’ai vécut. A croire qu’être jumelle signifie vraiment de tout vivre à l’identique. Bien que nos caractères soient complètements différents, on arrivait à vivre, ressentir, les mêmes choses aux mêmes moments, sans pour autant se parler.

C’est d’ailleurs à cette période qu’on a commencé à vraiment s’intéresser aux garçons, et Sophie plus que moi. Ça nous arrivait de nous échanger pour voir si le mec s’en rendait compte. Je me rappelle même d’une fois, où Sophie était totalement à fond sur un type, et pour voir s’il était bien, elle m’avait envoyé à sa place. J’étais toute contente, car en plus, il était plutôt pas mal, mais arrivée au rendez-vous, rien ne se passa comme prévu. Déjà, il n’avait même pas remarqué qu’il n’était pas en présence de Sophie, mais d’Hanna, mais en plus de ça, il m’a vomit dessus. J’étais totalement dégoutée. Ce rendez-vous tournait à la catastrophe, et je détestais Sophie. Il me ramena chez moi et je ne prêtais pas attention à lui quand il me dit « On se rappelle » mais cause toujours pauvre tâche ! Je montais les escaliers, je sentais le aigre, c’était affreux, je rêvais que d’une seule chose : une bonne douche. J’essayais de me faire discrète en rentrant, mais impossible, la groupie m’attendait. Et quand elle vit ma robe, elle éclata de rire.
« Tu trouves ça drôle peut-être..La prochaine fois tu te demmerde avec ton vomito… ». Elle me regarda, sourire aux lèvres et me sortit un « aaah mais regardes, on dirait des grumos… » Je regardais ma robe, puis elle. Je rigolais, mais au fond, j’étais super énervée. « Ta gueule, car à la base, ils te sont destinés, donc si tu veux pas que je te fasse un câlin, la ramène pas. ». Et comme pour me provoquer, elle m’appela « Grumo », et j’y ai sauté dessus. Résultat, on a finit à la douche toutes les deux…

Puis, il y a une période où Sophie a commencé à faire que des conneries. J’ai vécut ça à ses cotés en commençant avec elle. Mais je me suis vite rendue compte, que ce n’était pas ce que je voulais pour moi, et encore moins pour elle. Impossible de la lever de cet engrenage dans lequel elle se trouvait. Plus d’une fois je l’ai ramené de force car elle était dans des situations pas très nettes. Et combien de fois j’ai dû appeler Holly ou Alyson pour nous sortir des plans bancals de Sophie. Elle ne réalisait pas encore, qu’elle se détruisait. La seule personne qui était tout pour moi, prenait une direction totalement à l’opposé de la mienne. Pourtant quand, on était petite, on s’était promit de vivre ensemble, d’avoir la vie qu’on mérite et d’être toujours en accord sur ce qu’on comptait faire, là, c’était le contraire, elle vivait sa vie, et moi la mienne. Cette différence ne nous éloignait pas pour autant, on se disait tout, je ne pouvais la laisser là dedans, qu’importe ce qui lui arrivait et ce qu’elle faisait, j’étais toujours là, à la soutenir, à prendre sa défense, à lui montrer simplement, que j’étais là.

Pendant que Sophie enchainait les soirées, moi, je restais avec Liam, un ami d’enfance, c’était le genre de personne qui vous attire, mais vous savez pertinemment qu’au fond, ça ne peut pas marcher, pas parce que vous en avez pas envie, mais simplement car vous ne voulez pas perdre cette amitié qui vous unit. On a toujours été proche, et on savait qu’on pouvait compter l’un sur l’autre. Liam connaissait tout de moi, simplement parce que j’avais grandi avec lui, et qu’il avait toujours été là dans les moments les plus tristes de ma vie…

J’avais passé cette journée à rire, Liam et moi avions été au cinéma voir un film totalement bidon. On s’emmerdait tellement, qu’on refaisait les personnages avec des voix totalement nazes, et on s’était vraiment amusé. Il me ramena chez moi, et comme à chaque fois, il déposa un baiser, doux et innocent, sur ma joue. J’ouvris la porte de chez moi, et pas le temps de mettre un pied dans ce taudis, que j’entendis des hurlements. Je refermais directement la porte, ne prêtant pas attention à la réaction qu’aurait pu avoir Liam. Je me dirigeais vers la cuisine, et vis une scène totalement hallucinante. Sophie gueulait tellement fort qu’elle me foutait les frissons, mon père égal à lui-même, ne daignait l’écouter, c’était à celui qui crierait le plus fort. Je ne l’avais jamais vu comme ça, son regard bleu azur, était totalement noir, son visage si doux, était dur, et j’eus la vision de mon père. Lui au féminin. La dispute prit fin quand Sophie se prit une gifle, loin d’être la première, mais celle-ci était vraiment énorme, à la hauteur de sa déception à notre égard. Il avait claqué la porte, et quand Sophie comprit qu’il était parti, elle s’effondra sur le sol de la cuisine, désemparée par ce qu’elle venait de vivre. Je me précipitais à ses cotés, la prenant dans mes bras. Ma main dans ses cheveux, j’essayais de la calmer, qu’elle reprenait petit à petit ses esprits et qu’elle soit apte à me parler de la raison de cette violente dispute. Dans un silence de mort, elle m’annonça alors en chuchotant, qu’elle était enceinte. J’étais sous le choque, elle n’avait que seize ans...Mais qu’importe sa décision, j’allais vivre cette aventure avec elle. Sophie avait décidé de faire adopter ses enfants, car oui, elle avait eu des jumeaux. Cet événement l’avait totalement changé, elle a prit conscience que la vie n’était pas forcément faite d’aventure d’une nuit, et tout ce que ça engendre. Je l’ai vu souffrir de devoir abandonner ses enfants. Mais à aucun moment, je ne lui ai montré, elle avait trop besoin de moi pour que je m’apitoie à mon tour sur son sort.

Nos dix-huit ans fêtés, on décida de prendre notre indépendance. On avait loué un studio dans un coin reculé de Port Hudson, enfaite à l’opposé de là ou on avait toujours vécut. Inconsciemment, on voulait s’éloigner le plus possible de notre père. Sophie faisait sa vie de son coté, et avait rencontré Romain. Moi je terminais mes études, et j’allais rentrer à l’université de Bâton Rouge. Je ne savais pas réellement ce que je voulais faire, mais l’écriture me tentait bien…et cette envie d’évasion que j’avais au fond de moi, s’exprimer quand j’écrivais…
»

Je finissais ma tirade, et je ne jetais aucun regard à la psy. Je repensais à tout ce que je venais de déballer à cette inconnue et dont je n’avais jamais parlé à personne. Enfin si, Donovan était au courant de la grande majorité, et Liam, qui a vécut ça en même temps que moi. Mais je savais qu’avec ces personnes, je n’allais pas être jugé car même si ce n’était pas ma faute, je me sentais coupable du commencement chaotique de ma vie. Aly connaissait cette thérapeute car elle l’avait elle aussi consulté. Donc elle connaissait un peu mon passé, et elle voulait maintenant connaitre le mal qui me rongeait, la perte de X et de mon histoire inachevée avec Donovan… Ce coté là par contre, je l’avais que trop peu évoqué, voir même pas assez. J’avais raconté d’une seule traite à Sophie cette histoire, et je n’en parlais que très rarement ensuite. Elle savait par mes silences, que j’y pensais souvent, mais en aucun cas elle me poussait à en parler. Raviver les souvenirs ne fait qu’un peu plus m’anéantir. Mais en cet instant, je ressentais le besoin de parler, même si la psy parlait pas, il régnait une atmosphère de confiance. Totalement bizarre.

« J’entrais à la faculté de Bâton Rouge, alors que Sophie bossait dans un bar. Comme quoi, les jumelles ne font pas vraiment tout à l’identique ! Je ne savais pas encore quoi faire comme métier, et j’avais prit plusieurs option sans grande conviction. Théâtre, littérature anglaise/américaine, langues étrangères, j’essayais un peu tout. C’est d’ailleurs lors d’un de ces cours que je rencontrais Donovan…

Au départ, on ne partageait qu’un cours, et au fil de l’année, on passait de plus en plus de temps ensemble sans vraiment s’en rendre compte. Il me faisait me sentir spéciale, unique. J’étais dans une bulle quand nous étions ensemble. Je le trouvais différent, à l’inverse des autres mecs que j’avais pu rencontrer, et je me demandais pourquoi cet intérêt était réciproque. Il venait d’une bonne famille, assez aisée, et moi j’étais la petite banlieusarde qui a dû travailler dès ses douze ans pour se payer ses bonbons. J’étais à l’opposé de son monde, mais on se ressemblait tellement…Je me souviendrais toujours de notre premier baiser venu tout naturellement. Nous étions sur le campus de l’université, à la pause déjeuné, assis sur un banc, on se parlait, et des gestes de tendresses furent échangés juste avant ce baiser. Tout en douceur et timide à la fois, quand j’y repense, j’ai toujours ce petit sourire en coin. C’était un moment parfait, et j’aurais aimé que le temps s’arrête en cet instant, et qu’on ne vive pas la suite de notre histoire.

A partir de ce jour, nous nous sommes plus quittés. J’avais présenté Donovan à Sophie, le courant n’était pas vraiment passé entre eux, je ne sais toujours pas pourquoi d’ailleurs. Et je n’ai jamais cherché à comprendre enfaite, tant que moi j’étais heureuse avec lui, je m’en foutais de l’avis de Sophie, car au fond, je n’appréciais pas Romain non plus. Un prêté pour un rendu ? Allez savoir..

Les mois passèrent et j’étais de plus en plus heureuse, mon couple était stable, j’avais un groupe d’amis plutôt…bizarre, enfin comme moi, et tout allait parfaitement bien avec Sophie..Enfin jusqu’au jour ou elle m’annonça qu’elle partait avec Romain faire le tour du monde, pour sa carrière en devenir. Elle se fout de moi ? Elle croit aller où avec son Bon Jovi junior ? Le pire dans tout ça c’est qu’elle m’annonça la nouvelle la veille avant son départ, comme si elle savait que j’allais péter un câble, et c’est ce que j’ai fait. J’aurais voulu l’attacher à la table de la cuisine, mais cette garce s’est barrée, me lançant seule dans notre appartement. Ne voulant pas passer cette première nuit loin d’elle, j’avais appelé Lindsay, que je considérais comme une sœur. Trois années passèrent sans que je ne vois Sophie, j’avais de ses nouvelles par mails et de temps en temps, je l’avais au téléphone. Mais j’étais toujours énervée contre elle, mais bizarrement, quand j’avais des nouvelles, j’étais plus qu’heureuse, car qu’on se le dise, elle me manquait énormément. J’avais beau faire la fière et prétendre qu’elle ne me manquait pas, à coté de ça, mon cœur la pleurait encore et encore.

Durant ses trois ans, j’avais de mon coté fait mon petit chemin avec Donovan, on avait emménagé ensemble dans son appartement de l’Est de Port-Hudson, c’était vraiment immense. Et je dois avouer que quitter mon petit cocon que j’avais avec Sophie me fit quelque chose..mais après tout, c’est elle la première qui nous a laissé tomber, et fallait bien que j’avance qu’elle soit à mes cotés ou pas. La cohabitation avec Donovan était plutôt simple, c’était comme si on avait toujours vécut ensemble. J’avais fait la rencontre de ses parents, et autant, je m’entendais parfaitement avec sa mère, mais avec Mr Lawrence, c’était tout autre chose. Il était totalement odieux avec moi. C’est à croire que je n’ai pas de chance avec les pères..

Un soir, lors d’un repas, Donovan et sa mère partirent dans une autre pièce pour je ne sais quelle raison, et moi j’étais restée avec son père. Et quand nous étions que tous les deux, il essayait toujours de me descendre, de me déstabiliser, je lui tenais tête, mais intérieurement c’était tout autre chose…


Mr LAWRENCE – On sait tous les deux pourquoi tu es encore là.. Je le regardais avec un air interrogateur..Fais pas cette tête, nous savons toi comme moi, que tu ne restes pas avec Donovan par amour, tu n’en as qu’après son compte en banque bien rempli…donc dis-moi combien tu veux, je ferais cesser ce supplice en te donnant un chèque pour que tu le laisse rencontrer quelqu’un de bien…

Je restais stoïque, totalement dépassée par ce qu’il me disait..mais quel connard. Comme un être aussi beau que Donovan peut avoir pour père, un pur salop ? À vrai dire, Je me pose encore la question…Toutes ces mesquineries n’étaient pas connues de Donovan, je ne voulais pas lui en parler, et de son coté, je ne savais pas ce que son père pouvait dire sur moi quand ils étaient que tous les deux. Mais je me doute bien qu’il ne faisait pas mon éloge, bien au contraire…Cette mésentente ne nuisait pas à notre relation, je faisais plutôt abstraction de son paternel, et je ne m’en portais que mieux…

Un matin d’octobre, je m’étais levée d’un trait courant aux toilettes pour vomir, bonjour le réveil pourri. Je retournais au lit après un passage à la salle de bain, et dans la demi-heure qui suivait, je refis un sprint aux chiottes. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait jusqu’à que je regarde la date sur mon téléphone…je n’avais pas eu mes règles ce mois-ci…
« Et merde.. » m’exclamai-je. Pas que j’en n’avais pas envie, mais ce n’était pas vraiment le bon moment. J’avais laissé Donovan se rendormir après qu’il m’ait demandé si ça allait, et dès qu’il ferma les yeux, j’enfilai un jogging, un sweat et courus à la pharmacie du coin. J’achetais des tests de grossesses de toutes les marques possibles, après tout, c’était peut-être une gastro passagère qui sait..enfin j’en doute vraiment, car au plus j’y pense, au plus je crois qu’un petit être est en train de grandir dans mon ventre…

J’entrais à l’appart en me dirigeant directement aux WC, et un test de fait, un deuxième et un troisième..les trois indiquaient la même chose..Je retournais dans la chambre, ne sachant comment prendre la nouvelle, mais une chose est sûre, Donovan devait savoir, et le plus vite possible serait le mieux…


HANNA – Hey..Réveilles-toi..Lui murmurai-je doucement. Son petit sourire en coin me fit comprendre qu’il était bel et bien réveillé.Faut qu’on parle..tu crois que notre lit est assez grand pour trois.. ?Je vis ses yeux s’ouvrir d’un coup, et je compris que je m’étais mal exprimée..ce qui me fit rire..Non pas pour ça ! J’crois justement qu’on a trop pratiqué…
DONOVAN – Quoi ? t’es sérieuse là ?
HANNA – Ouii, j’viens de faire trois tests, j’crois que j’peux pas être plus sûr que ça, enfin avant confirmation du.. Là, il m’embrassa comme jamais tout en remontant le drap sur nous…

J’avais fait partager ma joie avec Sophie, elle était enfin revenue de son escapade, toujours aussi éprise de Romain. Elle était aussi heureuse que moi d’apprendre cette nouvelle.

Mes premiers mois de grossesses se passèrent assez normalement..je grossissais à vu d’œil moi qui suis en principe assez mince. Mais j’aimais plutôt ça, savoir que j’allais mettre au monde une petite personne me comblée. Lors d’une échographie, Donovan et moi avions appris que c’était un garçon. Moi qui avais vécus qu’avec des filles, ça allait me changer. J’étais heureuse, purement et simplement heureuse. Mais ne dit-on pas qu’un bonheur trop grand annonce une chute encore plus énorme ?

Mars 2010, j’entamais mon sixième mois de grossesse, et tout allait bien jusqu’à présent. Je le sentais bouger dans mon ventre, des coups de pied par ci, par là, un vrai petit footballeur. Je me languissais d’avoir ce petit être dans mes bras, de le regarder dormir, j’avais hâte de le voir me sourire, d’entendre ses premiers mots…Mais rien ne se passa comme prévu…

J’étais allongée sur le lit en train de regarder un épisode d’une série, et bizarrement, je ne sentais plus rien. Et en réfléchissant, je ne l’avais pas senti bouger de la journée. Je posais mes mains sur mon ventre, essayant à tout prit de sentir un mouvement de sa part, mais rien. Je commençais à légèrement m’affoler, surtout que j’avais eu mon rendez-vous chez le gynéco et m’avait assuré que tout était allait « parfaitement bien ».. J’avais un mauvais pressentiment, quelque chose clochait. Donovan travaillait ce jour là. J’appelais donc Sophie pour qu’elle m’emmène à l’hôpital, il fallait absolument que je sache que c’était une fausse alerte, ou le fruit de mon imagination. Je ne voulais pas alerter Donovan pour l’instant, surtout si c’était rien..L’infirmière me fit une échographie et ne voyant rien, elle fit un monitoring, toujours rien ! Aucun signe de vie, et je vis l’infirmière partir.

HANNA – Pourquoi elle part ? Qu’est qui s’passe ? Sophie va voir..Pourquoi elle ne parle pas ?Je regardai encore le monitoring et le signal était plat.. ça veut dire quoi ?Je savais ce que ça voulait dire mais je ne voulais pas le croire.. Sophie était revenue la mine triste.. Sophie, qu’est qui s’passe, pourquoi personne ne parle ?
SOPHIE – J’ai appelé Donovan, il sera là dans 10min..
HANNA – Pourquoi ? Mon bébé va bien Sophie, dis-moi, réponds-moi s’il te plait !

Son regard en disait long, mais je pense qu’elle ne voulait pas me l’annoncer elle. Et son silence me crevait le cœur, les larmes commencèrent à me monter, jusqu’à qu’elles sortent sans que je ne les contrôle. Donovan arriva, la même mine que Sophie. Je crois que tout le monde était au courant sauf moi, pourtant j’étais la principale intéressée..

HANNA – Donovan..Il me serra dans ses bras et Sophie sortie de la chambre et il m’annonça la nouvelle..

Je me souviens avoir crié et après je me suis terrée dans un mutisme jusqu’à l’accouchement. J’ai mit au monde un bébé mort. Je voulais le voir, le serrer une fois dans mes bras, et quand je l’ai eu dans mes bras, il était tellement beau, c’était comme s’il dormait..À jamais maintenant. Je pleurais et je lui ai murmuré un « Je suis désolée...» avant qu’on ne me l’enlève. Après être retournée dans la chambre. J’entendais des cris de bébés tout autour de moi, et ma chambre à moi était totalement vide. J’avais demandé à être seule, je voulais comprendre pourquoi ça m’arrivait à moi. J’avais pourtant tout fait dans les règles. Et pourquoi le docteur m’a dit quelques jours plutôt que tout allait bien, si c’est pour que je perde mon bébé maintenant ? Je ne comprenais pas.

Quelques jours plus tard, j’étais rentrée chez moi. Je me souviens avoir passé les jours suivants dans sa chambre, à regarder un berceau vide. Je ne trouvais plus le sommeil, je parlais à peine, et je n’osais affronter le regard de Donovan. Je n’arrivais plus à être dans la même pièce que lui. Je culpabilisais d’avoir perdu notre enfant.
Le jour de l’enterrement était une épreuve vraiment atroce, voir ce petit cercueil blanc entrer en terre, était un spectacle des plus horribles. Ce n’est pas dans l’ordre des choses de voir partir son enfant, ce n’est pas normal. J’avais le regard vide, et je ne savais pas comment j’allais m’en remettre, c’était trop dur.

Les semaines passèrent et rien ne changeait. Ah si, les disputes à répétition avec Donovan venaient pigmenter les journées car il voulait que je parle. Mais parler de quoi ? Il n’y avait rien à dire. J’avais échoué dans mon rôle de mère. Sûrement que j’étais punie de ça car j’avais tué le mienne le jour de ma naissance..En regardant bien, ça ne pouvait être que ça, même Sophie a dû abandonner ses enfants car elle était trop jeune…Bizarre comme coïncidence, on était peut-être pas faire pour être mère..

Un jour, alors que Donovan travaillait, son père vint nous rendre visite. Ce n’était pas vraiment la personne que je voulais voir, et c’était encore moins le bon moment. Mais je devais faire avec..


HANNA – Donovan n’est pas là..
Mr LAWRENCE – ça tombe bien, car c’est toi que je voulais voir!
HANNA – Et que puis-je faire pour vous Mr Lawrence dis-je avec un ton légèrement sarcastique..
Mr LAWRENCE – Ton plan ne s’est pas déroulé comme prévu…tu m’en vois désolé..Même le bon Dieu te punit de ton avarice… - Dit-il d'un ton vraiment sec. - Il est temps pour toi de partir, de t’effacer, tu as assez fait de mal à mon fils comme ça…Tu vois bien que le résultat de votre..amour, si j’peux dire ça comme ça, ne mène qu’à la destruction, la mort..

Je restais silencieuse, jusqu’à qu’il parte en claquant la porte. Il n’avait peut-être pas tord, ces derniers temps, je faisais plus de mal à Donovan qu’autre chose, et pourtant, il vivait la même épreuve que moi. J’étais égoïste ramenant tout à moi alors que lui aussi à vécut ce drame…Le soir quand il rentra, j’avais préparé un petit repas, et j’avais troqué mon jogging contre une tenue un peu plus féminine. Et pour la première fois depuis cet évènement, je souriais. Volontairement je parlais de tout sauf de X et de notre futur, je restais dans une conversation sur le présent, et je ressassais nos souvenirs. Cette soirée se devait d’être parfaite et nous avons fait l’amour pour la dernière fois… Le lendemain, je me réveillais assez tôt, enfaite, je n’avais pas vraiment dormis, et sur les « conseils » de Mr Lawrence, je décidais de partir, enfin c’était décidé depuis la veille, d’où la soirée avec Donovan. Je voulais terminer sur une note plus joyeuse, c’était dur pour moi de mettre fin à plus de cinq ans de vie commune, mais je n’avais pas tellement le choix. Même si cette soirée s’est bien passée, je n’arrivais plus à lui faire face, j’étais honteuse et je culpabilisais encore et toujours de ne pas avoir su protéger notre bébé comme il le fallait, et de ne pas lui avoir donné la vie.

Je mis quelques affaires dans un sac, et je lui laissais un mot. Je n’avais pas le courage de l’affronter, c’était plutôt lâche de ma part, mais je préférais fuir plutôt que de rester. Trop d’évènement c’était produit en si peu de temps, et je n’avais pas les épaules assez solides pour assumer tout ça.

Je pris le premier car en ne regardant pas sa destination, je voulais quitter Port-Hudson au plus vite. Les écouteurs dans les oreilles, je regardais ma ville s’éloigner, et les larmes coulèrent le long de mes joues… »


Je pensais naïvement qu’en partant, j’allais m’éloigner de mes problèmes, et de cette incapacité à m’ouvrir totalement sur ce mal qui me ronge. A fuir les conversations quand le sujet ne me plait pas, à regarder partout et ne pas lui adresser un regard, car dans le sien, je vois notre « nous » disparu bien trop tôt...

« Le car s’était arrêté en Floride, lieu ou Aly habitait depuis quelques années déjà. J’étais arrivée chez elle, complètement anéantie. Elle était la première personne a qui je racontais toute l’histoire, sans omettre un seul détail. Ça faisait du bien de parler à quelqu’un qui n’était pas là, et qui n’avait pas de réelle opinion sur la situation. Je n’avais même pas dit à Sophie que je partais, je voulais laisser Port-Hudson derrière moi pendant quelques temps. J’y envoyais quand même un sms « T’inquiètes, j’suis chez Aly… xx ». Après ça, j’éteignis mon téléphone, bien décidé à ne plus le rallumer avant longtemps !

Pendant ces mois en Floride, je décompressais, je pensais à tout et à rien, je relatais les faits, et au final, je me disais que j’avais prit la bonne décision, pas nécessairement pour moi, mais pour lui. Mon isolement m’avait permit de reprendre l’écriture aussi, j’allais sur la plage, papier et stylo en main, et j’écrivais ce qu’il me passait par la tête. Liam était venu me rejoindre pour quelques jours. Aly l’avait appelé. Elle savait qu’il était une des seules personnes qui pouvait me redonner le sourire. Et en y repensant, ça faisait un bail que je n’avais pas ri. Les semaines passèrent et j’avais de moins en moins envie de rentrer à Port-Hudson..Pourtant, il le fallait bien, ma vie était là-bas, enfin je crois. Je me laissais encore le temps des grandes vacances pour me détendre, et je rentrerais à Port-Hudson en septembre..

Mon départ fut avancé, l’ouragan Serena avait détruit une partie de la ville, et je me devais d’y aller pour m’assurer que les personnes que j’aime, soient saines et sauves. J’arrivais à Port-Hudson le 9 aout. Mon premier réflexe fut d’aller voir Sophie, de la prendre dans mes bras, de la sentir vivante! »


Puis, j’aidais à la reconstruction de la ville, enfin comme je pouvais, et j’aidais surtout Sophie avec le Lucky Leon’s. Elle m’avait laissé la gérance du restaurant. Je n'y connaissais strictement rien, mais pour elle, j'étais prête à le faire puis comme elle dit «t'apprendras sur le tas, comme tout le monde... ». Super le conseil..J’étais retournée vivre avec elle, dans un autre appartement qui se situait à coté du bar. Pour Donovan..je l’évitais, ou du moins j’essayais… mais ce n’est vraiment pas facile dans une ville aussi petite que Port-Hudson...



Comment j'ai vécut l'ouragan... Vous l'avez compris c'est la partie ou vous nous racontez comment vous avez vécut cet évènement. On est conscient que selon le groupe que vous allez prendre, vous ne pouvez pas le raconter pleinement. Donc pour ceux qui veulent faire partis des ''Ashtray Heart'' vous devez nous raconter votre état d'esprit lors de cette journée, ce que vous faisiez, comment vous avez vécut ce drame..., pour les ''Bulletproof Cupid'' vous habitez donc à Port Hudson, mais lors de cette journée, vous étiez absents, vous devez donc raconter comment vous avez vécut la journée, ce que vous avez ressenti... et pour finir pour les ''Our Utopie'', vous n'avez pas vécut cette tragédie, et pour cause vous n'habitiez pas ici. Donc cette partie vous sera difficile à remplir, c’est pourquoi nous vous demandons juste de nous dire si vous aviez entendu parler de cet évènement et si vous avez peur qu'il se reproduise...En 15 lignes minimum.


Tu as quelque chose à cacher ?




    PRÉNOM/SURNOM: Anaïs, pour les surnoms y en a trop! lol
    AGE: 2* ans
    FRÉQUENCE DE CONNEXION: Tous les jours
    CONNAISSANCE DU FORUM: J'suis admins dessus donc...!
    TON AVIS: Pas trop mal..Razz
    GROUPE: Bulletproof Cupid

Revenir en haut Aller en bas
 

~ Hanna Elly Conrad ~

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Together Faraway ::  :: ● Présentations :: ● Les habitants de Port Hudson-
Sauter vers: