* Try to relax and... SHUT UP AND MOVE YOUR BUTT*

Lindsay &&& Emmanuelle
~ Sticking feathers up your butt does not make you a chicken. ~
CRÉDIT - CSS

Samedi soir, 18h, me voilà devant l’appartement de Lindsay, sonnant à la porte. Duncan ouvre à sa place et un sourire est déjà figé sur mes lèvres. Je savais qu’elle était la reine des boulettes, qu’ensemble c’était deux fois pire, mais quand je lui ai dit d’épouser ce mec là à Las Vegas, je pensais pas qu’elle le ferait… et encore moins qu’elle l’embarquerait dans ses valises jusque Port Hudson. Et il s’accrochait, courageux le bonhomme… ou maso? Surement les deux, fallait en tenir une bonne couche pour se la coltiner la Lindsay sans virer barge.. Cette dernière lui passe devant et me fait la bise, claquant la porte derrière elle.

EMMANUELLE _ Il fait comme chez lui si je comprends bien ?

Moi ca me faisait mourir de rire cette histoire, les mariages à Vegas, ivre mort ? Je connaissais aussi mais pas dans ces circonstances. Lindsay rigolait pas franchement et ca ne faisait qu’amplifier mon hilarité. Quel phénomène celle là.

EMMANUELLE _ Tu te rappelles qu’on teste le Yoga aujourd’hui ? Pour que tu te calmes, te relaxes et penses à autres choses ? Parce que t’es toute tendue du string ma pauvre fille. Pourtant avec un mec pareil sous tes draps, j’imagine que tu t’éclates ?

Elle aurait pu trouvé pire, c’était pas mon style de mecs, mais il était plutôt pas mal, gentil, drôle, loin d’être stupide… elle aurait pu épouser le gros boutonneux à coté de Duncan dans le bar ou elle l’avait rencontré … Pas sure que dans cette version là, elle l’aurait ramené en Louisiane, mais qui sait ? Dans le genre imprévisible et surprenant, on fera difficilement mieux que cette tarée de Lindsay Reed. C’était bien elle en colonie de vacances quand on avait à peu près quatorze ans qui m’avait réveillé à 4h du matin pour aller faire de la barque sur l’immense fleuve à coté duquel on campait. C’était aussi elle, à ce moment là, une fois bien éloigné du bord – 1h de rame facilement – qui avait décidé de voir ce que faisait un bateau percé… elle avait sauté à pied joint à plusieurs reprises – miraculeusement sans réussir à retourner la barque – et avait finit par frapper les pagaïes contre la coque de notre bateau de fortune… Pour vous et moi, c’est plutôt officiel qu’un bateau plein d’eau… coule, mais non, elle refusait d’y croire tant qu’elle ne l’aurait pas vu…ben on a vu…
C’est bien ce que je disais : Imprévisible : ok, surprenante : ok, complètement fracasse : triple ok.
Mais je m’égare – je sais, comme d’habitude – On monte en voiture, que JE conduis, elle me fait trop peur au volant – oui moi l’aventurière j’ai peur de monter en voiture avec cette petite chose – Sans plus attendre, elle pousse le bouton de l’auto radio et sans franchement me surprendre, brise la chose. Ma voiture est toute neuve, l’ouragan Lindsay vient à l’instant de la baptiser. Merci greluche.

EMMANUELLE _ Comment tu fais pour bosser dans un bar ? Tu dois leur bousiller leur chiffre d’affaire à tout péter dès que tu touches à quoi que ce soit…t’es vraiment un cas tu sais ?

Le trajet n’est pas bien long, vu la taille de la ville en meme temps, on a fait le tour en 10 minutes. Il nous en faut donc à peine cinq pour arriver à destination. On pousse rapidement la porte de la salle, et on tombe, sur une rangée de fesses en l’air, la tête entre les jambes. Visiblement, on est à la bourre pour notre premier cours. La « prof » de yoga nous ordonne gentiment de nous installer en silence. Mais Lindsay bouge pas, elle regarde un à un, les fessiers relevés.

EMMANUELLE _ TU t’imagines des trucs salaces ou tu compares ton derrière au leur ?

Je lui souris et l’entraine de force sur son tapis, au milieu de la salle et à coté du mien. Les fesses se baissent et on peut enfin voir le visage de toutes ces femmes. Leurs regards souriant et zen me stressent. C’est impossible d’avoir l’air aussi calme après être resté la tête en bas et le derrière en l’air pendant des plombes, dans certains contextes je veux bien – et encore – mais là ? Elles sont étranges, Moi aussi je suis partante pour le pétard qu’elles ont dû fumer avant de venir ici hein.

EMMANUELLE _ Prête à … à je sais pas quoi d’ailleurs mais prête ?

Je souris, sous le regard réprobateur de la prof qui reprend en nous ordonnant de faire « la charrue, en silence». Ouai, elle est gentille, et ca consiste en – la charrue pas le silence, ça je connais, enfin j’ai quelques notions -… ?
A voir les autres, je comprends que là encore c’est une histoire de fesses en l’air.
J’imite tant bien que mal les femmes autour de nous, pas forcement à l’aise dans cette position, mais une fois installée, je suis tellement compressée de toute façon que je me fiche bien du reste. Je tourne la tete vers Lindsay, qui arrive à mi chemin mais reste les pieds loin du sol… Je me marre en voyant la prof s’approcher pour l’aider en appuyant sur ses jambes et en palpant son derrière.

Elle va me maudire de l’avoir embarquée là dedans.

Lorsque j'entendis la porte sonner -enfin la sonnette de celle-ci parce que la porte en elle-même ne peut pas sonner-, je me redressais dans ma baignoire et ouvrais le rideaux de douche. Je n'étais pas en pleine séance de relaxation dans cette baignoire, mais j'y avais trouvé refuge depuis au moins … trois bonnes heures à voir ma montre. La salle de bain était la seule pièce où mon `mari` ne venait pas me déranger. Pourtant, c'était pas comme si il ne m'avait encore jamais nue. C'était d'ailleurs la première image qu'il devait avoir de moi. Tout comme la première image que je me souvenais de lui était nu dans mon lit.

Je lâchai mon magasine inutile au fond de la baignoire alors que je quittais ma tanière. Normalement, je me réfugiais chez Hanna et Sophie … mais la première m'avait fait fuir en début d'après-midi. A y repenser, je crois qu'elle n'avait pas apprécié mon idée d'inviter le voisin canon pour une séance épilation. Mais bon. Je me dirigeais vers la porte, sur mes gardes, mais j'entendis sa voix. Il avait ouvert. Normal. Ou pas. Mais j'évitais de lui parler en règle générale. Je fis un petit saut derrière lui pour apercevoir qui avait sonné et je reconnus Manue. Enfin le haut de sa chevelure. Tout ça, c'était à cause d'elle. J'avais peu de souvenir de mon mariage, mais j'entendais distinctement sa voix me dire `Vas-y dit oui !`. Je fis une grimace alors que je poussais Duncan pour me faufiler devant lui. Et refermer la porte dès que je l'avais franchie. Il avait tenté de dire un truc mais … on ne saurait jamais quoi.

MANUE ♣ « Il fait comme chez lui si je comprends bien ? »

LINDSAY ♣ « Hum … si pour toi ouvrir la porte, utiliser mes toilettes, se balader à moitié nu et fouiller dans mes sous-vêtements signifie faire comme chez lui … alors oui ! » Mais au fond. Au fin fond de moi je ne m'en plaignais pas. C'était plutôt amusant de jouer à cette guerre d'enfant de trois ans. L'éviter, l'emmerder comme j'avais toujours rêvé de faire avec un frère que je n'avais jamais eu. Et puis l'avantage supplémentaire … c'était qu'il était plutôt canon. Doué au lit, et pas moche à regarder, surtout quand il sortait de la douche … J'en pinçais pour lui sûrement. Enfin c'était inévitable sinon je l'aurais déjà foutu dehors.

MANUE ♣ « Tu te rappelles qu’on teste le Yoga aujourd’hui ? Pour que tu te calmes, te relaxes et penses à autres choses ? Parce que t’es toute tendue du string ma pauvre fille. Pourtant avec un mec pareil sous tes draps, j’imagine que tu t’éclates ? »

LINDSAY ♣ « J'ai une tête à m'en rappeler ? » Depuis quand on avait décidé de tester le yoga ? « Ca serait pas un truc que tu aurais décidé seule dans ton coin plutôt ? Un truc pour ruiner un peu plus ma vie ? » Ahaha, j'adorais lui mettre la misère du monde sur ses épaules. Ou plutôt ma misère personnelle … qui d'un point de vue extérieur n'avait rien de misérable. Au contraire. « Oh détail important, je porte pas de string alors je peux pas être tendue à ce niveau là ... » Faux. Archi faux. Je mentais mais c'était la meilleure façon de lui répondre à cette Manue. D'ailleurs mes quelques répliques pour l'emmerder m'avait rendu le sourire. On était en chemin pour … un cours de yoga soit, mais j'étais avec Manue et je m'éclatais. « T'imagines même pas ma petite. Le sexe avant le mariage à rien à voir avec ce qu'il y a après. Comme si tu passais au niveau 2 de la vie … ou que t'évoluais comme les pokémons. » Là encore je mentais. Au lit il ne se passait rien. Je dormais avec Hanna la plupart du temps … ou dans ma baignoire qui s'avérait être plus confortable que mon canapé … et la porte avait un verrou au moins !

Manue nous conduisait au cours de yoga. J'avais bien essayé pendant deux secondes de prendre le volant, mais elle m'avait vite fait comprendre que ça ne se passerait que dans mes rêves. Pfff, elle conduisait pas beaucoup mieux que moi. J'avais quand même réussi à éviter tous les abribus de ma ville depuis que j'avais le permis. A peine trois ou quatre boites aux lettres avaient rendu l'âme. Une broutille en somme. Du coup, et c'était bien fait pour elle, j'avais du temps pour toucher à tout. Mon siège que je réglais cinq fois de suite, la fenêtre que j'ouvrais et fermais, avant de toucher à son autoradio. Pourquoi mettre autant de boutons ? Parce que qui dit bouton dit … ? Appuyer dessus. Une nécessité nécessaire pour ma survie. Pas pour celle de l'autoradio ça va de soit.

MANUE ♣ « Comment tu fais pour bosser dans un bar ? Tu dois leur bousiller leur chiffre d’affaire à tout péter dès que tu touches à quoi que ce soit…t’es vraiment un cas tu sais ? »

LINDSAY ♣ « Ahaha t'es drôle quand tu veux. Je casse rien au bar ! » Bizarrement elle n'avait pas l'air de me croire. Ce qui me poussa à avouer les torts. « Bon ok … un décolleté et ça passe mieux niveaux clients. Ca en attire même. » Quel monde injuste. Mais si j'avais été moche … je coulerais sous un pont une ancre au pied.

Le trajet ne dura pas longtemps … ce qui me poussait à penser que j'aurais pu conduire. Mais passons. Elle m'entraîna dans la salle où je fis un blocage. En bonne et due forme. Une rangée de fessiers nous saluait. Belle garde d'honneur. J'avais envie de rire en voyant leurs têtes rouges entre leurs jambes, mais Manue me contenait. Enfin ses réflexions n'aidaient pas.

MANUE ♣ « TU t’imagines des trucs salaces ou tu compares ton derrière au leur ? »

LINDSAY ♣ « J'imagine rien. J'espère juste que mon derrière ressemble plus à celui-là ... » dis-je en pointant du doigt celui d'une jeune fille qui semblait être canon « qu'à celui-là. » finissais-je en pointant un autre derrière du doigt … un cul moins intéressant, qui avait souvent été assis sur une chaise.

Je tentais alors de mater mes fesses pour comparer, mais je n'arrivais pas vraiment à voir. Je tournais le haut de mon corps, avant de carrément faire un tour complet sur moi-même … sans rien avoir vu. Je devais juste ressembler à un chien qui cours après sa queue. Puis Manue me tira sur un tapis vide alors que des regards trop bienveillants nous observaient. Flippant quand même cet endroit. Happy Land !

LINDSAY ♣ « Prête ? Tu rigoles ! Jamais je ... » Mais je fus coupée par des Shhhhhh en choeur et la prof qui venait me plier dans tous les sens. Waouh c'était gagné comme entrée en vigueur. Je n'étais pas souple. Je ne l'avais jamais été. J'avais toujours dit que j'étais trop grande en taille pour l'être. Et là. Je ne savais même plus quelle partie de mon corps était où. « Votre but c'est de me transformer en Picasso ? » demandais-je à celle qui avait ses mains sur mes fesses.

La position dura … une eternité. Bon 3minutes 12 secondes exactement. J'avais compté. Puis on pu se redresser. Je penchais alors ma tête des deux côtés et passais mes mains sur mon corps. J'étais entière. Etrange. J'aurais juré avoir perdu un truc. Un sein ? Nan les deux étaient bien là, le soulagement se vit dans mon regard.

LINDSAY ♣ « J'ai l'air détendue ? » chuchotais-je à Manue en me penchant vers elle. Quelle idée ! « T'aurais au moins pu choisir un prof masculin pour me tripoter ! »

Mais la prof reprit alors la parole pour nous prier de nous mettre en sauterelle. Je me tournais alors vers Manue le regard suppliant de secours, mais elle souriait.

LINDSAY ♣ « En sauterelle ? » Je m'attendais à sauter … mais nan. Elles étaient toutes couchées à plat ventre. Même Manue avait suivi. J'avais l'air cruche debout. Je suivis alors le mouvement, ne pouvant m'empêcher d'ajouter. « Même les positions du kamasutra ont des noms plus marrant. »

LINDSAY ♣ « Hum … si pour toi ouvrir la porte, utiliser mes toilettes, se balader à moitié nu et fouiller dans mes sous-vêtements signifie faire comme chez lui … alors oui ! »

EMMANUELLE _ DU moment qu’il n’utilise pas tes sous vêtements et ne fouille pas dans tes toilettes, estime toi heureuse, c’est qu’il est quasiment normal.

Je dis bien quasiment, on ne peut pas être complètement normal et supporter Lindsay indéfiniment.

LINDSAY ♣ « J'ai une tête à m'en rappeler ? Ca serait pas un truc que tu aurais décidé seule dans ton coin plutôt ? Un truc pour ruiner un peu plus ma vie ?

EMMANUELLE _ Oh sœur casse couille, tu vas arrêter de te plaindre cinq secondes? Ca va te faire du bien… on me l’a conseillé pour que je me calme aussi. T’es la seule personne encore plus dérangée que moi que je connaisse, si c’est bon pour moi, ca peut pas te faire de mal…

LINDSAY ♣ « J'imagine rien. J'espère juste que mon derrière ressemble plus à celui-là … qu'à celui-là.

Ma tete avait suivit le meme va et viens que celle de Lindsay, j’avais souris en voyant le premier postérieur, qui était effectivement pas mal et grimacer en voyant le second.

EMMANUELLE _ TU vois, elle, elle s’est mise au yoga trop tard, c’est foutu, elle mourra les fesses molles. Alors mets toi en place et bouge ton corpppps.

J’avais sorti ma dernière phrase avec un accent créole. Je trouvais que la phrase s’y prêtait bien. J’avais regardé Lindsay dépitée avant de prendre place et de suivre les autres.

LINDSAY ♣ « Votre but c'est de me transformer en Picasso ? »

Moi, toujours en position ridicule, le soufflé coupé, je me suis marrée comme une dingue en l’entendant dire ca. J’étais à la limite de m’étouffer toute seule à cause de ca. J’avais abandonnée la position avant la fin et avais eu le droit au foudre de la prof. On ne parle pas, on ne rit pas, on fait ce qu’elle dit et si on pouvait arrêter de respirer ca la gênerait pas non plus.

LINDSAY ♣ « J'ai l'air détendue ? T'aurais au moins pu choisir un prof masculin pour me tripoter ! »

Elle marquait un point. Voir deux.
Pourquoi la prof de yoga ressemblait à un camionneur alcoolique et moustachu sur sa fin de carrière? Et pourquoi? Pourquoi dit on que le yoga détend?

EMMANUELLE _ Tu sais quoi, j’aurai du me douter que ce serait un plan foireux, encore un coup de cette Jennifer. C’est elle qui m’a dit que c’était cool et que ca me ferait du bien. J’ai toujours dit que c’était une garce. Et puis quand j’ai vu que les cours étaient donné par “Franky” j’étais loin de me douter que Franky, c’était ...

Ssshhhhhtttttttt.

Elle va la fermer sa bouche Franky et me laisser finir de parler? Nan mais sérieusement, je suis pas là pour qu’on me donne des ordres, je suis là pour me RE-LA-XEE.

Avant de reprendre elle nous ordonna de faire la sauterelle. Je regardais perplexe autour de moi et suivis le mouvement. Je lui laissais encore une chance à ce yoga pour réussir à nous détendre.

Lindsay buga à coté de moi, réagissant quelques secondes plus tard. Je souris encore. Sans elle, je serai devenue folle. Oui en l’espace de 10 minutes à peine, un problème?

LINDSAY♣ _ « Même les positions du Kâma-Sûtra ont des noms plus marrant. »

EMMANUELLE _ Y a pas que les noms qui sont plus marrants, je trouve ca plus fun et plus relaxant de tester cette Bible plutôt que faire la sauterelle, et à plat ventre, va comprendre.

MANUE ♣ « DU moment qu’il n’utilise pas tes sous vêtements et ne fouille pas dans tes toilettes, estime toi heureuse, c’est qu’il est quasiment normal. »

Tiens … j'avais pas vu ça comme ça … mais elle avait raison. Quoique je soupçonnais Duncan d'avoir essayé un de mes strings. Mais je m'enlevais immédiatement cette image de la tête … et le sous-vêtement en question était brûlé et jeté aux ordures depuis bien longtemps ! Tout comme les trois autres strings qui le touchaient dans le tiroir.

J'acquiesçai alors d'un signe de tête accompagné d'une petite moue pour avouer qu'il était normal. Heureusement parce que si j'avais ramené l'incroyable Hulk à la maison ou une copie de Pingu … ça aurait été moins drôle au lit. Et j'aurais eu moins de place pour dormir.

Sur le chemin, Manue m'ordonna une nouvelle fois de me taire. C'était fou comme avec elle les droits humains de base étaient bafoués. Tout ce que je disais ne rimait à rien -selon elle-, et elle ne prenait pas du tout en compte mes réclamations. Et pourtant, j'avais le droit de me plaindre et d'exprimer mon désaccord non ? Surtout que ma santé physique était en jeu dans l'histoire. Un cours de yoga … comme si j'en étais capable. Et comme si j'aimais le sport tout court en fait. Je détestais ça. Encore plus que des épinards sur un chien. Oui je détestais les deux … et même si j'avais les deux sous le nez -parce que les deux puent avouons-le-, je préférais cette épreuve au sport. Le sport c'était comment dire … inutile. Débile. Crétin. Chiant. Mortel. Et oh inutile je l'ai déjà dit ? Mais malgré mes pensées que Manue connaissait, elle m'emmenait faire du yoga pour me calmer. J'étais pas énervée de toute façon.

Et sérieusement. Est-ce que la vue de vingt culs féminins pouvaient me détendre ? Si j'avais été un mec, un vrai, peut-être, mais là non. Y avait pas à dire. Et certaines semblaient mieux foutues que moi alors place à la jalousie et à l'envie plutôt qu'à la détente.

MANUE ♣ « TU vois, elle, elle s’est mise au yoga trop tard, c’est foutu, elle mourra les fesses molles. Alors mets toi en place et bouge ton corpppps. »

LINDSAY ♣ « Je peux pas bouger mon corps ailleurs qu'ici ? En boite, en ville, dans mon lit … avec un homme plutôt ? » Cette simple pensée me fit sourire deux secondes. M'imaginer dans les bras d'un homme en bougeant mon corps … mmmh ça c'était bien plus détendant et alléchant. Oh oui tiens, je lécherais bien un bras musclé là.

Mais mon rêve ne put durer que deux secondes avant que la prof ne nous engueule. Et oh hein on se calme. On était là pour se détendre non ? Pas pour se faire engueuler. C'était la totale. Mais Manue, qui apparemment était d'humeur plus discrète que d'habitude me poussa sur mon tapis. Malheureusement pas celui de mon salon, mais celui de torture.

J'observais, j'exécutais … enfin à peu près. Mais pourquoi la prof se focalisait sur mon cas. Parce que j'étais un cas justement ? Allez savoir. En tout cas je sentais ses mains sur mon corps. J'en avais la nausée. Oui c'était peut-être aussi à cause de la position qu'on m'avait obligée à prendre. Un animal, allez savoir lequel. Et nous voir ne vous aiderait pas à le deviner. Oh ça non.

MANUE ♣ « Tu sais quoi, j’aurai du me douter que ce serait un plan foireux, encore un coup de cette Jennifer. C’est elle qui m’a dit que c’était cool et que ca me ferait du bien. J’ai toujours dit que c’était une garce. Et puis quand j’ai vu que les cours étaient donné par “Franky” j’étais loin de me douter que Franky, c’était ...
»

LINDSAY ♣ « Ca ? » Dis-je en déposant mon regard sur la prof. Sans aucune gêne de ma part, même si la prof nous implorait une nouvelle fois de nous taire. Mais j'allais sûrement le regretter. C'était une sadique, ça se voyait au plus profond de ses entrailles. En même temps, si j'avais son physique moi aussi je deviendrais sadique pour me venger. De mes parents, de la vie, des autres. J'éprouverais le besoin d'emmerder le monde … ou je me cacherais dans un coin, bien à l'ombre derrière un buisson, une armoire, une porte et un mur de pierre !

Grr, le yoga avait exactement l'effet inverse sur moi. Bizarre. Mon cerveau serait-il inversé ? Non impossible.

LINDSAY ♣ « Tu me fileras le numéro de ta copine et ensuite tu le rayeras de ton portable pour éviter un autre plan du genre ! » Je ne jugeais pas. Si ça se trouvait elle était sympa sa pote. Mais pas pour le yoga. Ou alors elle avait pour sa part un prof supeeeeeeeeeeer canon ! « Ou tu lui demanderas SON prof ! » finissais-je par dire une fois que cette idée parvint à mon esprit.

Et l'heure de la sauterelle arriva. Manue avait suivit et le regard lourd de Frankette sur mon cas me poussa à m'exécuter. A plat ventre au sol, je remerciais le seigneur de ne pas avoir la poitrine de Pamela Anderson, sans quoi je l'écraserais dans un massacre sanglant.

MANUE ♣ « Y a pas que les noms qui sont plus marrants, je trouve ca plus fun et plus relaxant de tester cette Bible plutôt que faire la sauterelle, et à plat ventre, va compre »

LINDSAY ♣ « Nan mais VIVE LE KAMASUTRA ! » lâchais-je assez fortement. Assez pour que quelques unes de nos camarades de yoga se tournent vers moi. Une semblait assez gênée et avait rougi … pourtant c'était bien le kamasutra. « Au moins je me détends en prenant mon pied … là je suis peut-être censé l'attraper avec ma main dans la brouette retournée … mais j'ai aucun plaisir ! » Parler de sexe ouvertement ? Aucun problème pour moi. Parfois j'en racontais même trop, sur plein de sujets, sans m'en rendre compte.

Mais Franky se rapprocha de nous. Ouille. Je lui adressa un sourire innocent comme lorsqu'à dix ans je faisais croire à mon prof que je n'avais rien fait. Puis elle nous demanda de faire le singe … J'avais envie de me lancer dans une belle imitation de cet animal et d'ailleurs je le fis. Une main sous une aisselle, l'autre sur la tête en imitant ce bruit si familier … alors que les autres se lançaient dans une position bizarre en grand écart …

Franky me lança un regard noir.

LINDSAY ♣ « Oh ça va madame ! Depuis quand un singe fait le grand écart ? Au jeu du mime elles auraient toutes perdues à part moi ! » Tellement ! Jamais je ne prendrais une de ces femmes dans mon équipe. Jamais.

LINDSAY ♣ « Tu me fileras le numéro de ta copine et ensuite tu le rayeras de ton portable pour éviter un autre plan du genre ! »

Elle me fit sourire. J’avais été stupide sur ce coup là, je savais pertinemment que rien de bon ne sortirait des conseils de Jen, surtout pour moi. Et j’avais foncé la tête la première dans cet horrible piège. Et je me retrouvais les pates en l’air, le souffle coupé, et la tête toute rouge à cause du sang qui y avait installé son QG. J’aime le sport, le vrai, pas celui ou on est allongé sur un tapis à rien faire à part écouter sa copine de tapis geindre.

LINDSAY ♣ « Nan mais VIVE LE KAMASUTRA ! »

J’avais retrouvé une position normale, la tête en haut, les pieds en bas et Lindsay avait laché ça comme une bombe, en parlant super fort – comme d’hab’ – C’était pas sa phrase qui m’avait fait rire, j’étais plutôt d’accord avec ça. Par contre, la réaction des femmes présentes dans la pièce était hilarante. Bien décidé à ne plus prendre de pincettes en chuchotant, je répondis normalement à Lindsay.

EMMANUELLE _ Tu crois qu’on est dans un cours de nones ? Crie le mot « SEX » pour voir si elles se mettent à appeler Dieu. On est tombée sur une bande de prudes ou quoi ? La prochaine fois on teste la boxe, ça ca défoule et les profs sont généralement bien armé…

Elle aimait pas le sport, certes, et je n’avais pas choisi la meilleure activité pour la faire changer d’avis. Mais mettez Lindsay face à une bombe sexuelle, elle vous fait 150 pompes en trois minutes, sur son petit doigt. Le pire, c ‘est que je savais que des cours de BOXE étaient donnés dans la pièce d’à coté, et ayant passé la tête dans la salle il y a quelques jours, je SAVAIS que le prof plairait à Lindsay. Il plairait à n’importe quelle femme…Enfin peut être pas celles de cette pièce. Faudrait qu’il ait les cheveux longs, la barbe et qu’il marche sur l’eau…pas mon style…

La prof de Yoga avait décidé que de toute façon, aujourd’hui, elle nous emmerderait jusqu’au bout… Je suivais les indications tout en continuant de me marrer, mais Lindsay se lança dans une imitation sensuelle d’un singe, à la voir, j’aurai même parié pour un singe en rute… Frankie n’apprécia pas la blague. Moi je me marrais comme un dindon à coté de Lindsay. Elle avait le pouvoir de me faire marrer, tout simplement parce que toutes ces conneries, elle les faisait pas pour amuser la gallérie, mais elle les faisait très sérieusement. Et ce coté décalé, genre « je comprends pas pourquoi tu rigoles, tu te moques ? » ca me faisait rire. Ca m’avait toujours fait rire. Elle parlait avant de réfléchir, surtout quand il sagissait de raconter des conneries. Son mariage en était la preuve, j’avais dit « oui » pour elle, elle avait répété et dans la seconde, après le « je vous déclare mari et femme », elle s’était retournée, ivre morte, les yeux grands ouverts et avait laissé échapper un « oups ». Parler puis réfléchir c’est tout à fait elle.

LINDSAY ♣ « Oh ça va madame ! Depuis quand un singe fait le grand écart ? Au jeu du mime elles auraient toutes perdues à part moi ! »

Ouai dis comme ça, elle avait pas tord

EMMANUELLE _ Hey, Monkey, on va tester un autre cours dans une autre salle ? On finira peut être par trouver un truc qui nous plait ? Ou tu préfères aller boire un verre au bar de la salle de sport, avec le serveur beau gosse ?

J’avais du mal à envisager qu’elle choisisse la première option, mais qui sait, cette fille étonne toujours tout le monde, alors je ne serai pas surprise…….. Enfin si quand même, je la voyais pas redemander du sport…

Enfin ! Enfin je retrouvais mon amie. La vraie. Celle qui s'en fichait de se faire remarquer, et surtout, celle qui adorait emmerder le monde. Manue était un peu révolutionnaire au fond, et elle réagit rapidement à la réaction outrée des pimbêches du cours.

MANUE♣ « Tu crois qu’on est dans un cours de nones ? Crie le mot « SEX » pour voir si elles se mettent à appeler Dieu. On est tombée sur une bande de prudes ou quoi ? La prochaine fois on teste la boxe, ça ca défoule et les profs sont généralement bien armé… »

Il n'y avait pas besoin de préciser à quel point j'avais afficher un sourire fier lorsqu'elle parla à voix haute.

LINDSAY ♣ « SEXE ! » Oh que non, il ne fallait pas me demander de faire quelque chose de déplacé deux fois. J'entendais très bien et j'adorais tout autant que Manue, si ce n'était plus, mettre mon grain de sable dans les histoires. « ORGASME ! MENOTTES, FOUET ! » Hum oui on avait compris l'idée. Et la prof me le fit comprendre. Mais j'en avais des autres de mots à balancer comme ça. Plein. Mais on m'avait fait taire. Frankikette (alias Franky sans kikette) avait repris la parole en criant 'Corbeau' plus fort que moi. Comment osait-elle ? « BROUETTE ! » Oui j'avais cru l'espace de deux secondes qu'elle s'était décoincée et qu'elle se rappelait des ses anciennes positions de kamasutra. J'avais été persuadée que mon élan sexuel l'avait dévergondée et donner envie. J'avais donc tout bonnement continué. Certes la brouette n'était pas pas la meilleure position, ni même ma préférée, mais c'était la première à venir du tac au tac.

Je compris toutefois en regardant le reste de la salle que son fameux corbeaux était encore et toujours une position de dure torture. La tête posée au sol maintenue entre les coudes, les jambes en l'air. Ouais … sexuellement parlant ça pouvait le faire si on était solide des cervicales … mais bon.

LINDSAY ♣ « On est tombée sur des prudes très souples quand même ... » allez savoir pourquoi j'avais fait cette constation. Mais c'était vrai. « Elles pourraient toutes satisfaire pas mal d'hommes quand même … si on oublie la culotte de cheval de celle en violet. » Tournée vers Manue, je pensais à voix haute. Ce qui nous valu une nouvelle fois les foudres de Franky. La femme sans jouissance.

Après lui avoir soigneusement tiré la langue, j'enchaînais sur une imitation de singe qui n'avait rien à voir avec le reste du groupe. Un scandale ! Sérieusement, tout le groupe devait fumer des substances étranges, parce que des singes en grand écart et des corbeaux à l'envers … faudrait penser à m'expliquer !

MANUE♣ « Hey, Monkey, on va tester un autre cours dans une autre salle ? On finira peut être par trouver un truc qui nous plait ? Ou tu préfères aller boire un verre au bar de la salle de sport, avec le serveur beau gosse ? »

Morte de rire et affligée par le spectacle qui s'offrait à nous, Manue avait fini par craquer. Et j'étais fière de ne pas avoir été la première à craquer. Dans l'histoire du cours de yoga, nos petits enfants pourront lire que c'est Emmanuelle Janna Bridger qui avait demandé à faire autre chose. Pas la très sportive et magnifique Lindsay Reed !

LINDSAY ♣ « Verre ! » Un choix m'était proposé, mais dès que j'avais entendu que le serveur était canon, mon choix s'était restreint sur une seule option. Normalement, j'aurais essayé d'estimer l'endroit où j'avais le plus de chance de trouver de quoi mater, mais là, c'était dit. Pas la peine de se fatiguer.

Je me levai alors d'un bond de mon tapis pourri et adressa un immense sourire à Franky.

LINDSAY ♣ « Allez sans regret, tu découvriras l'amour une fois … après un bon relooking par contre ! » Je lui adressa une nouvelle grimace et me retourna. « A vous aussi, un jour, vos prières seront peut-être exhaussées … en attendant il y a un tas de sex shop où trouver votre bonheur. »

Je n'aurais dignement pas pu partir sans ajouter mon dernier mot. L'ultime qu'elles entendraient toutes de moi, parce qu'il était hors de question que je remette un orteil dans cette salle. J'invitai alors Manue à me suivre d'un signe de tête et on quittait le paradis perdu.

LINDSAY ♣ « Le serveur a intérêt à être canon pour te rattraper ma cocotte. » Ca sonnait comme une menace, mais ça n'en était pas une. Si le serveur se retrouvait être moche je n'allais pas étrangler mon amie sur place. Et puis j'étais mariée désormais ! Mais je pouvais mater quand même non ? Malgré l'anneau débile qui trônait à mon doigt … d'ailleurs je pensais à me scier ce doigt histoire de me débarrasser de la bague. Rien ne m'avait permis de l'ôter jusque là. Le dieu du mariage m'en empêchait-il ?

LINDSAY ♣ « Je paie si il me plaît, tu paies sinon. » Accord vite conclu puisqu'on arrivait au bar du centre sportif. Nan mais quand même. Moi Lindsay dans un centre sportif … il fallait que je trouve une bonne motivation pour y rester. Oh et si vous pensez que j'allais de toute façon dire que le serveur était moche pour boire gratuitement, vous vous trompez. Sur ce terrain il m'est impossible de mentir.

LINDSAY ♣ « Tu prends quoi ? Un jus de carotte ?De tomate au persil ? » Je lisais simplement la carte sur la petite table où nous nous étions installée. « Ou un … truc aux OEUFS ? » La surprise m'avait fait hausser le ton, avant de retrouver une voix normale. « C'est vraiment des gens à part les sportifs ... » Complètement ! « Mais tu crois que ce truc à l'oeuf permet d'avoir ces abdos là ? » demandais-je en pointant le torse du serveur. Dans un bon dessin animé, de la bave aurait même coulé le long de mes lèvres, mais j'avais un peu plus de tenue que ça … quoique mon regard était déposé sur ce corps bien plus intéressant que Fran … qui déjà ? Ah ouais vous voyez, impossible de faire genre.

Lindsay faisait partie de ces filles qui ne savent pas s’arrêter. Elle avait comme moi un très grand problème de diplomatie mais en plus de ça, elle n’avait aucune idée des limites à ne pas franchir. O alors elle savait pertinemment quand s’arrêter mais préférais continuer de l’ouvrir.
Elle fait partie de ces gens qu’on ne PEUT pas éviter, même en y mettant toute la volonté possible, on ne peut pas passer à coté sans la remarquer. Pas à cause de sa gueule d’ange ou de son corps idéalement foutu, non, mais parce que cette fille ne la ferme JAMAIS.
Depuis notre plus tendre enfance, les quelques colonies de vacances que l’on a fait ensemble, hébergé dans la même famille, je me souviens dormir le plus clair du temps dans le jardin, parce que même si cela paraît impossible… Elle parle encore plus quand elle dort. C’est un truc qui fait peut, sérieusement. Cette femme fait peur.
Et elle a décidé de s’acharner sur Franky comme un clébard sur son os… bien que Franky soit loin d’être juste un os. Comme un clébard sur un bout de gras collerait mieux…

Si vous voulez motiver Lindsay, oubliez le sport et toutes activités physiques qui ne se passent pas en corps à corps avec un homme. Non, si vous voulez motiver Lindsay, dîtes lui qu’on va pouvoir s’empiffrer une montagne de chocolat, se moquant des baleines qui se dandinent la tête à l’envers – ou qui font du Yoga, mais je tentais d’imager le truc – et boire un verre en compagnie d’hommes séduisants. Elle se fera un malin plaisir de lyncher les baleines et de ramener un inconnu chez elle, demandant plus ou moins poliment, à son mari de « foutre le camps de son lit parce qu’elle a de la visite ».

Lindsay est une de ces personnes qu’il vaut mieux éviter de rencontrer, sinon, vous l’avez sur le dos à vie.
D’un autre coté, elle fait partie de ces personnes avec qui on ne s’ennuie pas une seconde.
Mais faut avoir un mental d’acier pour subir ses conneries au fil des années.

Petit mot de la fin en quittant le cours de Yoga « vous aussi, un jour, vos prières seront peut-être exhaussées … en attendant il y a un tas de sex shop où trouver votre bonheur. ». Lindsay dans toute sa splendeur, applaudissement, rideaux, soulagement du coté des baleines.

Nouveau reproche le temps d’atteindre le bar – deux voir trois secondes pour y aller et pas un millième de secondes de répits.

LINDSAY ♣ « Je paie si il me plaît, tu paies sinon. »

EMMANUELLE _ A vos ordres Satan.

Je lui souris et on s’installe au bar, elle ouvre la carte et sa réaction ne se fait pas attendre, j’étais déjà accoudé d’un coté et le sourcil relever, prete à encaisser ces interrogations… bon sang ce qu’elle est prévisible parfois.

LINDSAY ♣ « Tu prends quoi ? Un jus de carotte ? De tomate au persil ? Ou un … truc aux OEUFS ? C'est vraiment des gens à part les sportifs ... Mais tu crois que ce truc à l'œuf permet d'avoir ces abdos là ? »

EMMANUELLE_ JE prends un jus d’abricot… j’aime pas les carottes, mais tu devrais tester, paraît que ca rend aimable.. – sourire – Je te contredis pas sur les sportifs cela dit. Certains sont normaux – je suis normale quand je me lève à 5h et vais courir une heure – d’autres ont des gouts étranges. Ce truc aux œufs ? Je testerai même pas.

Sa dernière phrase me fit relever les yeux. En voyant le serveur arriver, je savais que c’est pas moi qui paierait les boissons. Lindsay bavait littéralement dessus.

EMMANUELLE _ Je ne sais pas ce que tu prends, mais mon jus d’abricot coute 4 dollars, sors la maille sister…

Je lui souris, elle m’écoutait pas de toute façon, elle était plongée dans les abdos du type. Ca me fit sourire, pour une fois que c’est pas moi qui avait l’air frustrée…

EMMANUELLE _ Tu sais quoi ? demande lui quand il finit son service, je bois mon verre et je vous laisse, je voudrais pas m’interposer dans votre moment de séduction…

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